68 ans plus tard : et si la France était vraiment le pays des droits de l'homme?

29 décembre 2016

Le collectif du 10 décembre, réunissant diverses associations de défense des droits de l’homme, a fêté les 68 ans de la Déclaration Universelle des droits de l’homme à Brive, les 8,9 et 10 décembre dernier.

 

En 2016, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme a fêté ses 68 ans et, comme il se doit lors d’un anniversaire, elle a lancé des invitations. Pas elle directement, mais ses amis. Amis qui, à Brive-la-Gaillarde, pour l’occasion, avait constitué un collectif appelé Collectif du 10 décembre. Ainsi, l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT), Amnesty International, le Comité Contre la Faim et pour le Développement (CCFD), la Fraternité Edmond Michelet, la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), le Mouvement de la Paix, Peuples solidaires et le Secours Catholique avaient choisi de s’unir pour concocter un beau programme. Ce ne fut pas sans mal, sans discussions, sans difficultés, mais le projet vit le jour. Car même si chacune des associations visait le même objectif, celui des droits de l’homme, il s’agissait que chacune accepte la vision de l’autre et ses propositions.

Des droits bafoués

En fin de compte, l’anniversaire a insisté sur les articles 13 et 14 de la déclaration, c'est-à-dire autour du droit d’asile. Sujet d’actualité. Et pour incarner ces droits, deux invités : Sibel Agrali, directrice du centre de soins Primo Levi à Paris et Mana Neyestani, dessinateur-caricaturiste iranien, réfugié politique en France. Le centre Primo Levi à Paris accueille hommes, femmes et enfants victimes de la torture et de la violence politique. Le collectif, grâce au soutien de la ville de Brive, offre une gerbe de fleurs à la stèle des Droits de l’Homme dans le jardin du musée Edmond Michelet, manifestation d’une fraternité en action. On aimerait que cet anniversaire soit l’occasion de dire que les droits de l’homme ne sont plus bafoués, mais en attendant le combat continue pour que la France ne soit pas seulement le pays de la déclaration des droits de l’Homme, mais vraiment le pays des droits de l’Homme.

 

Colette Chanas-Gobert.
Directrice du centre de soins Primo Levi à Paris.

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