CAO

Accueil de l’étranger

01 février 2017

Les CAO, invention dans le monde barbare des sigles, ont vidé la  «jungle» de Calais ! De quoi parlons-nous donc, et en quel patois?

Dans ce vocabulaire actuel, les migrants, souvent jeunes hommes isolés, sont accueillis dans des locaux adaptés à une «mise à l’abri temporaire» pendant la trêve hivernale. Ils marquent ainsi une pause dans leur parcours de migration pour réfléchir à leur projet, se soigner et apprendre le français.

L’État a confié cette mission spécifique d’accueil à des associations agréées : elles emploient des équipes professionnelles pour assurer toutes les démarches, dossier administratif, demande d’asile, santé, organisation… Travailleurs sociaux, animateurs, veilleurs, assurent accueil, accompagnement et sécurité dans les locaux implantés en zones rurales, villages ou environs, et équipés spécialement.

Ces jeunes hommes, de tout pays, arrêtés par la mer à Calais, «évacués » en car, s’installent pour quelques mois au CAO (Centre d’accueil et d’orientation) : leur destination était l’Angleterre où ils ont essayés de «passer» à n’importe quel prix. Sans savoir toujours pourquoi ! Ils posent leur bagage (maigre) pour dormir sereinement, cuisiner et manger correctement, s’informer justement et rencontrer amicalement.

Autour des CAO, la population, d’abord inquiète, a vu la personne, le frère sous le migrant ; les élans bénévoles de solidarité s’organisent de plus en plus, en groupe ou individuellement : cours de français, conversations, jeux et sports en commun, dons alimentaires ou vestiaires, dans tous les registres de l’aide si connus de nos entraides. Tous ont partagé la joie de Noël.

Formidable fraternité portée par tous ces engagés volontaires, sans considération de classe, origine, religion…

Millie
Engagée dans l’accueil des migrants

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