Acat

Atelier de guérison des mémoires

01 avril 2018

Michael Lapsley, invité par l’Acat, est venu en Isère pour animer, en personne, un atelier de guérison des mémoires les 9, 10 et 11 mars à l’Arche de St Antoine l’Abbaye.

Michael Lapsley, prêtre anglican, a été victime en 1990 d’un colis piégé en raison de son engagement dans le mouvement antiapartheid en Afrique de Sud. Il en a perdu ses deux mains et un œil. Suite à la chute du régime de l’apartheid, constatant que l’Afrique du Sud était encore un pays « profondément divisé et souffrant », il a fondé l’Institut pour la guérison des mémoires à Cape Town.

Guérir des souvenirs empoisonnés

Michael ayant lui-même dû faire face au traumatisme de son attentat sait accueillir, comprendre et accompagner les blessures émotionnelles, psychologiques et spirituelles du passé.

Michael Lapsley, prêtre anglican, blessé par un colis piégé ©DR

Il explique : « Des expériences douloureuses laissent en chacun de nous des “souvenirs empoisonnés”. Et ce poison – composé de sentiments de colère, de haine, de vengeance – risque de nous envahir, de nous détruire, si nous le gardons enfoui au fond de nous. Il s’agit, dans nos ateliers, d’offrir une occasion de constater ce fait, de le reconnaître, puis de laisser derrière nous ce qui risque de nous détruire, afin de retenir du passé ce qui donne la vie ».    

« L’atelier offre un espace de sécurité où chacun peut raconter son histoire personnelle dans la confiance et le respect. Lorsque mon histoire est partagée, reconnue et respectée, je peux faire un pas vers la guérison des blessures personnelles et interpersonnelles. »

Un atelier qui a aidé les participants

24 personnes ont pu participer à cet atelier. Grâce à la participation de l’Acat régionale et nationale et à des dons de particuliers onze personnes réfugiées ou en difficulté ont pu vivre cet atelier. Un autre atelier de guérison des mémoires a eu lieu à Rouen les 23, 24 et 25 mars.

Un témoignage de participant : « L’atelier m’a permis de soigner les plaies ouvertes et douloureuses infligées par la vie. Y participer a été un premier pas, déterminant, qui m’a aidé à me remettre debout et à avancer avec confiance et sérénité. »

Marjolaine FREYCHET
Acat

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