Édito

Carême

01 avril 2020

À l’heure d’écrire ces lignes, impossible d’évoquer les résultats des élections.

Séverine Daudé
©DR

Mais comment ne pas relever ce drôle de mélange entre exercice citoyen – le vote, qui peine à se maintenir – et pression de l’épidémie, tant sur les candidats, empêchés de faire meeting, que sur les électeurs, refroidis par la multiplication des consignes… Ces contraintes auront-elles redonné l’envie de voter, « malgré tout », ou plutôt dissuadé ?

Dans les médias ont été cités trois motifs principaux qui réunissent librement les gens, aujourd’hui : la culture, le sport et la religion. Et il s’avère que les Églises ne sont pas les dernières sur la liste des milieux potentiellement dangereux ! Dans nos églises, justement, on ne cesse de prêcher pour plus d’ouverture, de générosité, d’accueil, de relation… Et l’État (re)commande de se barricader, d’éviter tout contact, de ne plus s’assembler ! … jusqu’où ?

C’est un temps de carême particulier que nous vivons là : jeûne de culte et de messe, de cène, de bises et de visites. Les privilégiés (ceux qui ont familles, amis, accès domestique à la culture) s’en sortiront bien. Pour les autres (malades, détenus, personnes isolées), le passage est difficile. Veillons-y !

Séverine Daudé
Rédactrice en chef d'Echanges

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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