Généalogie

De l’histoire à la rencontre

01 juillet 2019

L’intérêt pour l’histoire, la généalogie et ses semblables peut mener loin. Quand les vacances se transforment en enquêtes pleines de surprises…

Jusqu’à un passé récent, nos vacances consistaient, pour l’essentiel, en une exploration de tout ce qui se visite – châteaux, musées, monuments, grottes, lieux chargés d’histoire ou de symboles. Nous en sommes venus à nous intéresser aux sites dégageant une « énergie » particulière tels que le musée du Désert, Le Bouschet-de-Pranles, Aigues-Mortes, ainsi que, sur notre route, les trop rares temples disponibles à la visite. Notre plaisir : participer au culte dans les villes et les villages que nous traversons, de la Provence jusqu’en Normandie, en passant par la Sarthe, la Bretagne, ou la région parisienne. La joie de la rencontre avec d’autres protestants…

 

Comprendre son histoire

Maintenant à la retraite, nous associons ces vacances protestantes, deux fois l’an, au fil rouge de nos loisirs depuis une quinzaine d’années : la généalogie. La psychothérapeute Anne Ancelin-Schützenberger, à qui la psychogénéalogie doit ses lettres de noblesse, a écrit : « Si on ne comprend pas son histoire et dans quoi elle s’inscrit, on n’est pas libre de faire des choix à soi. » C’est exactement ce qui a motivé notre passion pour la généalogie : un besoin de s’en rendre compte, de s’identifier, de se reconnaître.

À Criquetot-l’Esneval (76), un ancien temple transformé en maison d’habitation

(© I. et J.-M. Rolland)

 

Vivre de véritables enquêtes

Le rapport entre les deux ? Certains de nos ancêtres à l’époque des persécutions étaient protestants et normands du pays de Caux. Nous retrouvons leurs noms sur de nombreux documents : actes de baptême, listes d’abjurations collectives, qualification de membres du consistoire ou émigrés… Tout naturellement, nous avons commencé à intégrer nos recherches généalogiques dans nos vacances en planifiant de véritables enquêtes, en Normandie notamment. Cela nous a permis de nouer des liens avec des associations généalogiques, de participer à des congrès. Nous avons rencontré des cousins éloignés retrouvés grâce à internet, visité des domaines, des demeures, voire des châteaux ayant appartenu à des ancêtres, et avons découvert un patrimoine rural et culturel extrêmement varié.

Avec ces « voyages généalogiques », nous remontons le temps de la famille en partageant le temps présent avec nos hôtes de passage. Une aventure à la fois humaine et spirituelle.

Isabelle et Jean-Michel Rolland
Hyères

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