Édito

Et l’espoir dans tout ça ?

01 avril 2020

À l’heure où j’écris cet édito, la France est en état de panique. Le coronavirus a franchi les frontières, l’Italie est à l’isolement. Tout le monde doute, les infox inquiètent une partie de la population. Dans un pays où le baiser est une tradition, on demande à chacun de ne plus toucher son voisin.

Un autre événement, plus politique, provoque de l’inquiétude. Dans ce temps d’épidémie, comment irons-nous voter aux prochaines élections municipales ?

Pour ceux qui connaissent l’histoire, on ressent la même ambiance qu’en 1720. La dernière épidémie de peste s’abat sur la Provence et pénètre depuis le port de Marseille. La province est isolée du reste du royaume. L’épidémie s’achève deux ans plus tard.

Et depuis… plus rien ? On a l’impression de n’avoir jamais connu cela. Peste, choléra, dysenterie, grippe espagnole, rougeole et grippe… là-dessus rajoutons les guerres et le portrait est presque complet. Mais de quoi avons-nous peur ?

Pour la première fois depuis longtemps, notre société réalise que nous risquons de mourir soudainement. Même si je ne veux pas minimiser le risque que nous courons tous, la médecine a ses limites, elle ne peut pas nous soigner.

Et les malades du cancer et les malades du sida et les malades d’autres pathologies tellement rares que la science ne s’y intéresse pas…

Nous découvrons avec horreur que nous sommes mortels et pire que ça, nous croyons que mourir est une maladie dont on devrait pouvoir guérir.

Où plaçons-nous notre espérance de Chrétien et notre foi en Jésus-Christ ?

 

 

Nicolas Boutié
rédacteur en chef du Cep

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