Évangélisation

Évangéliser, c’est nous laisser animer par l’Évangile

01 mai 2017

Le sud du département du Cher est un vaste territoire rural. Les villages y sont rares, ainsi que les initiatives économiques. Pourtant, des humains y vivent.

À l’issue de cultes d’enterrements, les prédicatrices ont été abordées : Nous vivons loin de tout. Mais nous aimerions bien avoir un culte, ici, dans le Boischaut. Parfois, le nom de famille était déjà répertorié dans nos fichiers… éparpillées à plus de 50 km de Bourges. Parfois des personnes se sont fait connaître dont nous ignorions tout.

À la rentrée 2016, le Conseil presbytéral a entendu l’appel derrière ces souhaits. Mais par quoi commencer ? Nous étions en face d’une multitude de cultures et d’attentes. Il nous a semblé intéressant et nécessaire de mieux appréhender le territoire dans lequel le Conseil voulait s’investir. Il a demandé à un économiste d’animer avec et pour « tous » une journée d’étude : gens du Conseil, membres de l’Église et des amis. Mieux comprendre cette région, nommée « Boischaut », la porter dans notre prière… et puis pouvoir faire des propositions viables.    
Journée de travail dans le Boischaut en janvier
© Angelika Kraus

Une journée sur – mais également dans – le Boischaut a été organisée. Nous avons traversé en co-voiturage, ces vastes étendues. Contrairement à la Beauce, des haies et bosquets rythment le paysage. Lignères avec sa foire annuelle de l’âne noir du Berry était notre point de ralliement. Lors des temps d’information et de débat, nous avons bien compris deux choses : investir ici « ne paye pas », c’est une terre en net déclin. Mais Jésus, n’allait-il pas dans les contrées dont personne ne voulait ? Et puis, l’analyse des initiatives qui ont dynamisé ces terres auparavant (métallurgie, porcelaine, armement), a indiqué que le Conseil devait avancer lentement. À la vitesse des gens du cru, nous avions à trouver des points en commun. Pour durer, il importe de ne pas vivre uniquement d’énergies venant de l’extérieur.
La prochaine étape ? Un culte du soir, le Jeudi saint à Saint-Amand, la sous-préfecture.

Angelika Krause

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