Gorgées d'Évangiles

01 octobre 2017

Deux extraits de Gorgées d'Évangile, Libres paroles de Frère Martin Luther, librement rapportées par Michel Boutier. Les bergers et les mages, 1997.

 

Voici ce que Martin Luther écrivait, à propos des indulgences.

« Si nos adversaires recourent à l'Écriture contre le Christ, nous, nous opposerons le Christ à l'Écriture. C'est le Christ qui est le Seigneur de l'Écriture, comme il l'est de toutes les œuvres. C'est pourquoi je me fiche totalement des passages scripturaires, même si tu m'en alignes six cents, qui plaident en faveur de la justice obtenue par les œuvres et au détriment de la justice obtenue par la foi.

Car, moi, c'est l'Auteur et le Seigneur de l'Écriture que j'ai pour moi.

Tu presses l'esclave, c'est à dire le texte, sa lettre. Cet esclave, je te l'abandonne. Moi, je presse le Seigneur qui est le Roi. »

 

Et sur la liberté.

« Le chrétien est l'homme le plus libre qui soit au monde. Maître de toutes choses, il n'est assujetti à rien ni à personne. L'homme chrétien est, en toutes choses, le plus serviable des serviteurs : il s'assujettit à tous. Par la foi, le chrétien est affranchi de toute domination et toute loi. Par l'amour, à l'égard de chacun, le chrétien est en service. »

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