La peine pour les protestants ?
Punir au temps de la Réforme Tu vas aller en prison, si tu fais ceci ou cela… Jusqu’au temps de la Réforme, cette menace aurait été entendue autrement qu’aujourd’hui. Bien sûr que la prison existait ! On enfermait des personnes en prison, ou pire : dans les oubliettes. Sans autre forme de procès. C’était en attendant. En attendant un procès, des aveux, une abjuration ou le paiement d’une rançon. La prison était un moyen pour disposer de l’inculpé. De l’apôtre Paul jusqu’aux prisonnières de la Tour de Constance, la prison est un moyen de pression, de coercition. Elle n’était pas conçue comme une peine, prononcée par un organe de justice. |
Punir sans purgatoire, ni enfer C’est dans les pays protestants que la réflexion s’est fait jour : Sauvé par la grâce ? Quand l’enfer n’est plus un lieu de punition divine, il faut repenser et réaménager les concepts. Une pauvreté urbaine croissante s’y rajoute. Une solution : enfermer le condamné pour lui faire payer une dette envers la société et obliger les délinquants, voire les pauvres, à travailler. |
De nouveaux chemins à explorer
Autour de la prison de femmes de Saint-Lazare, se cristallise au XIXe siècle un groupe philanthrope fortement ancré dans le protestantisme. Ce groupe milite pour l’abolition de la peine de prison. Sarah Monod, directrice des Diaconesses de Reuilly y coopère avec, entre autres, Isabelle Bogelot, directrice de l’Œuvre des libérées de Saint-Lazare. |