La Réforme par les meubles

01 novembre 2017

Le trait d’humour raconte « on peut être sourd dans une église catholique car il n’y a rien à entendre et aveugle dans un temple car il n’y a rien à voir ». Rien n’est heureusement plus faux dans les deux cas. Ce dossier s’attarde sur l’ensemble de petites choses qu’est le mobilier de nos temples et églises, tant réformés que luthériens. En effet, si on a l’habitude de regarder l’architecture des bâtiments, les objets ont aussi leurs histoires.

Bien souvent, leur choix, place et forme dépendent de deux contraintes : la conviction théologique et l’usage. Les micros en sont un bon exemple. La centralité de la Parole dans les cultes en rend l’usage appréciable, ils signifient confort et facilité d’écoute. Mais lorsqu’ils sont déréglés par le groupe précédent ou que l’intervenant change avec une voix très différente de la précédente en volume ou tonalité, l’écoute peut devenir encore plus problématique que s’il n’y avait rien.

Parfois aussi, l’histoire ancre un objet et rend sa modification impossible pour longtemps. Ainsi en est-il, selon la légende, de la table de communion d’Anduze qui est posée sur le socle d’une statue déposée de Louis XIV. On se rapproche ici plus du visuel de l’autel que de celui d’une table.

Le dossier de ce mois propose de découvrir les clefs de décodage de notre environnement cultuel, pour en souligner le sens et parfois aussi les impasses.

 L’église protestante de Saint-Pierre-le-Jeune à Strasbourg

 

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