Livre

La révocation de l’édit de Nantes ou les faiblesses d’un État

01 février 2020

Philippe Joutard, Gallimard, 2018, 451 p., 9,40 €

Mercredi 17 octobre 1685 : Louis XIV signe à Fontainebleau l’Édit révoquant l’Édit de Nantes, établi par Henri IV en 1598, qui mettait fin aux guerres de religion. Cet événement va avoir des répercussions désastreuses aussi bien en France que dans le monde occidental. Louis XIV se voit en « lieutenant de Dieu sur terre » et veut réunir tous ses sujets dans l’Église. La situation internationale est favorable et il pense que le protestantisme est éradiqué après les conversions forcées par les dragonnades. Mais quel échec ! Les protestants, malgré l’interdiction, émigrent en grand nombre vers les pays du Refuge, c’est la perte des alliés protestants et la résistance intérieure est forte (camisards…). Vauban alerte le roi sur les dangers économiques, démographiques et militaires. Mais le roi ne peut se déjuger et l’Édit de Fontainebleau ne sera jamais révoqué. Le protestantisme français était certes affaibli pendant la Révolution, mais la revendication de la libre conscience ouvrait la voie au combat pour la laïcité.  

 

Annette Wiedemann

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