C'est quoi ?

Le poisson d’avril

01 avril 2020

Un poisson d’avril est une plaisanterie que l’on fait le 1er avril à ses connaissances, ses amis, sa famille et même dans les médias. Une autre plaisanterie du 1er avril est d’accrocher un poisson (souvent en papier) dans le dos d’une personne dont on veut se moquer sans qu’elle s’en rende compte. Mais d’où vient cette drôle de coutume ?

© Jeff Jacobs - Pixabay

La fin du jeûne

Une première explication relie le poisson d’avril à Pâques qui marque la fin du jeûne du Carême, le poisson prenant une place alimentaire importante à cette période. Le mot poisson pourrait être aussi une corruption du mot Passion. Et puis, en grec, poisson se dit ICHTUS , acronyme de : « » qui signifie « Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur ».

La réforme calendaire

© Élisabeth Renaud

Au Moyen Âge, l’année commençait à des dates variées (Noël, 1er mars, 25 mars). Le 25 mars était associé à la fête de l’Annonciation, à Marie, avec la tradition de s’échanger des étrennes et il était courant de prolonger les fêtes mariales jusqu’au 1er avril. Le roi Charles IX décida en 1564 que l’année débuterait le 1er janvier. Selon la légende, beaucoup de personnes eurent des difficultés à s’adapter au nouveau calendrier, d’autres n’étaient pas au courant du changement et continuèrent à célébrer le 1er avril selon l’ancienne tradition. Pour se moquer d’elles, certains en profitèrent pour raconter aux étourdis des histoires et leur remettre de faux poissons correspondant à la fin du carême.


La saison de pêche

© Francis Ray - Pixabay

Une autre origine viendrait de l’usage dans différents pays d’ouvrir la saison de pêche le 1er avril ou au contraire dans d’autres de la suspendre. Pour faire un cadeau aux pêcheurs, et pour se moquer, car la pêche était soit trop facile (abondance le jour d’ouverture), soit infructueuse (jour de suspension), on leur offrait un hareng. Une habitude populaire se serait alors installée en accrochant subrepticement un vrai poisson dans le dos des gens. Les victimes ne s’en apercevaient pas tout de suite, et le poisson devenait de plus en plus gluant et puant. Ainsi serait né le goût de faire ce jour-là des petits cadeaux pour rire ou des plaisanteries.

Élisabeth Renaud

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