Évangélisation

Le témoignage en Église

01 novembre 2019

L’Église protestante unie du Loir-et-Cher a proposé, le dimanche de Pentecôte, une journée de sensibilisation au témoignage : T’es plus si témoin.

Au départ, beaucoup de questions émergeaient : « Nous avons du mal à dire à nos enfants ce que la foi de Jésus Christ nous apporte », disaient les plus jeunes du Conseil presbytéral. « Pour moi c’est important, mais pour elle ? Comment faire ? », s’interrogeait le père d’une adolescente. Même souci pour nos grands-parents : « Je suis passé à côté avec mes enfants, mais j’aimerais pouvoir dire à mes petites- filles la foi qui m’anime », remarquait Philippe. Pour d’autres, leur engagement dans l’Entraide protestante allait de soi, témoigner en actes également, mais passer à l’oral était plus difficile.

Dire sa joie de croire

Nous nous sentions concernés par cette question du témoignage, nous avions déjà notre engagement à la radio RCF, des liens très fraternels avec les autres Églises, une catéchèse pour les plus jeunes, des études bibliques qui étaient aussi des lieux de partage, pourtant la question demeurait : comment faire ?
Puis ensuite, après une première rencontre avec Gwenaël Boulet, pasteur de l’Église unie, au service du pôle évangélisation et formation, est venue la question du pourquoi, pour dire quoi ? Dans un monde ou la spiritualité peut devenir un « truc » utile, nous ne voulions pas entrer dans une démarche technique, mais concrète, vivante qui interpelle.

 
© Agnès Thilakarathne

 

Malgré la peine que nous côtoyons, vivons ou partageons avec certaines familles de notre Église, à cause de maladie, de soucis familiaux, mais aussi avec la joie d’accueillir de jeunes familles, des futurs mariés, des nouveaux baptisés, nous avons fait le pari de dire notre joie d’exister, de croire. Loin d’être naïfs, ou portés par de simples bons sentiments, nous voulions dire ensemble ce qui nous rendait, au-delà de toutes situations de vie humaine, heureux de vivre.

Donner pour rien

Alors nous avons fait le pari de sensibiliser notre Église locale ensemble, « sous le signe du Saint-Esprit pour nous guider ».
Petits et grands ont été invités à venir passer cette journée autour du thème La joie d’exister et de croire. Cette année, nous n’avions ni confirmation ni baptême ce jour-là, mais nous avions envie de nous rassembler, de partager autour du fait qu’il était bon, doux, agréable de vivre, de dire, de voir la foi de chacun et chacune.
L’après-midi, en petits groupes, chansons et versets bibliques nous ont guidés dans l’échange : « Joueras-tu avec lui comme avec un oiseau ? » Job 40.29, et la chanson d’Aldebert, Les anis mots, ont guidé l’un des groupes autour d’une foi qui prend en compte l’espièglerie.
Pour d’autres, la chanson Il est où le bonheur ? fut le moyen d’entendre à nouveau la sobriété heureuse à laquelle nous invite notre Bible : « Tu seras heureux sous ta tente de nomade », Job 5.24.
Donner pour rien, dans la joie, même si c’est Jean-Jacques Goldmann qui nous le répète en chanson, est-ce que cela va de soi ? Et quand c’est Paul qui nous l’affirme : « Que chacun donne comme il l’a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie ».
Oui nous pouvons avoir l’assurance, dans nos joies, dans nos peines, d’être portés dans notre mission de témoins.

Agnès Thilakarathné

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