Évangélisation

Les Causeries de Cozes, un témoignage d’évangélisation

01 mars 2018

Malgré toute la bonne volonté, nous ne pouvons rien contre la réalité démographique, disait un délégué au Synode régional de La Rochelle en novembre dernier.

Cette évidence, nous la partagions en Conseil presbytéral en sud Saintonge il y a… 27 ans ! À l’époque, la réflexion portait sur les indicateurs du rayonnement que pouvait transmettre une Église de campagne.

Effectivement, dans un secteur où la population connaissait une diminution constante de sa jeunesse, où la catéchèse se réduisait d’année en année, il devenait difficile d’envisager une analyse du rayonnement de l’Église locale par les statistiques de confirmations.
L’idée est alors venue de se dire que, pendant l’hiver, il devait être possible de juger de ce rayonnement sur la capacité de l’Église à rassembler et à concurrencer Jacques Martin (aujourd’hui, on aurait dit Michel Drucker).

   
De gauche à droite : Jean Merzeau, Muriel Perrin et Freddy Chalard, à la conférence
sur l’histoire des Hébreux en Égypte, février 2017
© Claudie de Turckheim

C’est ainsi que le projet des Causeries de Cozes a vu le jour. Pendant les mois d’hiver, une fois par mois, un intervenant vient faire une conférence dans le temple. L’Église y témoigne ainsi en permettant le rassemblement, le partage, l’ouverture et la rupture de l’isolement.
La première a eu lieu en janvier 1991. Le pasteur Condamin avait témoigné de son ministère d’aumônier militaire en Nouvelle Calédonie, chargé de porter la réconciliation dans un pays alors meurtri par les événements tragiques d’avant les accords de Matignon.
Aujourd’hui, elles continuent grâce à l’investissement constant de quelques-uns, comme Freddy Chalard et Jean Merzeau, qui croient que l’Église est et reste un lieu de partage et de rassemblement. Ils restent exemplaires à mes yeux car leur ténacité est un vrai témoignage d’évangélisation.

David MacKain

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