Management : entre humain et rentabilité

01 mai 2017

Une enquête récente d’un des syndicats de l’éducation nationale, l’UNSA, fait apparaître un fait surprenant. Pas moins de 31 000 personnes y ont participé. Le trio des revendications enseignantes est : la création de postes, médaille de bronze, le changement des pratiques pédagogiques, médaille d’argent et, loin devant ces deux priorités, le souhait d’une modification profonde du management de l’Éducation nationale, médaille d’or. Un certain nombre de personnes interrogées se disent prêtes à partir si rien ne bouge…

Cette enquête est révélatrice d’un changement sociétal profond, à travers notamment tous les systèmes de partage et de collaboration (la Share Economy comme on dit) : le salaire n’est plus l’essentiel ! L’importance accordée au management signifie qu’une attention grandissante est portée à la relation, à la création de lien, au respect de la dignité de chaque personne. À l’individu en tant que tel. En somme, c’est une manière d’affirmer le message de Luther en 1517 : l’homme ne dépend pas de son travail et du salaire qui le récompense, mais des relations qui lui sont données de vivre. Et en premier, celle avec Dieu ! Cela confirme la pertinence du message porté par la Réforme. Cela confirme aussi l’importance qu’il y a à se pencher sur les méthodes de management actuelles. Certaines sont à dénoncer, d’autres à promouvoir. Le dossier de ce mois est consacré à ce thème et essaye de mettre en avant des personnes qui, au sein de l’Église ou en-dehors (mais souvent en rapport avec l’Évangile) imaginent un autre management possible, plus respectueux de l’humain.

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