En période de confinement

Notre vie de communauté continue

01 juin 2020

Le confinement a bouleversé les habitudes de vie personnelle, familiale, professionnelle. Il a également interrogé les Églises locales sur leur fonctionnement. Qu’a-t-il manqué pendant cette période ? Que pourrons-nous vivre après ?

Sans surprise, ce qui nous manque le plus, est le contact physique, l’être ensemble physiquement où la joie partagée est perceptible dans le regard des uns et des autres, la communion bien sûr et aussi le rythme rassurant des rencontres dans les agendas.

 

Une forte mobilisation

En revanche, malgré cette privation, nous pensons les uns aux autres et notre relation à Dieu nous rassemble. Nous nous réjouissons de la belle mobilisation de notre pasteur et de bon nombre de paroissiens avec elle, qui se sont mis à l’œuvre pour suppléer à ce vivre ensemble, empêché, en paroisse. Des appels téléphoniques, des temps de prière par téléphone, un culte en audio et même en vidéo, des lettres d’information, un vent d’est, l’aube pascale où la connexion des uns et des autres à la conférence téléphonique a sonné comme autant de petites cloches qui se réjouissaient de fêter Pâques, à distance certes, mais rassemblées dans la joie de la résurrection. Les uns et les autres se sentent faire Église parce que tous les liens tissés entre nous ne se distendent pas, ils se sont peut-être même resserrés, car nous avons eu le souci les uns des autres, des malades, des isolés, des jeunes, des non-connectés, des débordés et de ceux à qui le temps semblait parfois long…

Pas tout à fait de la même façon

Et après ? Nous nous réjouirons de nous retrouver, pas tout à fait de la même façon qu’avant, avec quelques gestes-barrières probablement, mais nous trouverons d’autres façons de nous témoigner notre affection et cette belle joie d’être ensemble. Et nous aurons aussi appris des choses… Nous aurons fait connaissance autrement de certains paroissiens, que certes nous croisions, mais n’avions pas vraiment rencontrés. En nous interrogeant sur le lien à maintenir, nous en avons créé parfois plus qu’il n’y en avait. Et on sent un frémissement d’idées et d’envies de réfléchir à comment mieux communiquer, impliquer, mobiliser, rassembler tous les membres de la paroisse. Envisageons d’autres modes de partage, d’autres lieux ou regroupements pour faire Église, encore mieux, malgré les épreuves.

Sonia Reeb
Est lyonnais

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