Oscar Cullmann

Arnold nous propose un aperçu de la vie et de la pensée de Cullmann, celui qui a traversé tout le xx^e siècle, ami de trois papes. Arnold le présente comme un interprète du Nouveau Testament attaché à la centralité du Christ dans l’histoire du salut. Cullmann entre en débat avec Bultmann sur l’importance du scandale de l’historicité de l’incarnation, événement banal, bien plus qu’une simple subjectivité, mais pourtant central. Son apport est décisif concernant le lien entre le milieu johannique et le judaïsme marginal. Il s’engage pour l’unité des chrétiens dans la diversité, par une amitié qui lui permet de risquer des nuances dans le dialogue. Il rejette l’immortalité de l’âme et attend une intervention créatrice divine extérieure lors de la résurrection, impliquant une rupture…

J’apprécie l’actualisation qu’Arnold propose dans sa conclusion, nous invitant à prendre modèle sur Cullmann qui ne « s’inféode à aucune mode », dans l’articulation entre Évangile et culture.

Un livre à lire ou à offrir pour prendre un grand bol d’air.