Et après??

Sortir de nos peurs

01 juillet 2020

Une des règles de survie que nous respectons le plus en société nous demande de nous tenir à bonne distance des ennuis que celle-ci ne cesse de prodiguer devant nous à chacun de nos pas.

Cela commence de bon matin par de petites incivilités. Elles peuvent déstabiliser de fond en comble la quiétude de tout notre être. Dès l’aube, comme à tout moment de la journée d’ailleurs, nous ne voulons pas être importunés par un sans-abri qui réclame une pièce, qui urine dans la rue, qui pue ou dont la tenue est une insulte aux regards. Nous craignons d’être abordés à l’occasion d’un bavardage intrusif, d’un regard qui nous dévisage... Tout ce que nous demandons à autrui se résume au respect strict de notre sérénité !

Réfugiés derrière nos masques

Contre toutes ces agressions insupportables du quotidien, notre moyen de défense le plus efficace consiste à se fermer aux autres en nous réfugiant derrière « notre masque ». Alors, notre visage se ferme. Tous les muscles squelettiques et peauciers du visage deviennent atones. Rien ne laisse transparaître la moindre parcelle d’émotion ou d’intérêt qui pourrait susciter chez l’autre une envie de rentrer en relation. Pour voir un exemple de ce type de comportement, regardez la tête des gens dans le métro aux heures de pointe !

 

Il faut des responsables

Mais nous voilà obligés, par l’actualité cruelle d’une pandémie, de porter des masques non plus en chair et en os, mais en papier ou en tissu.?Et là, rien ne va plus... Ne plus avoir le choix des masques constitue le scandale absolu. On crie au régime liberticide, infantilisant, incompétent... Alors que le régime liberticide absolu, c’est chacun de nous, nous venons d’en parler... On a les masques qu’on peut. Rendez-vous compte encore une fois : nous avons perdu nos libertés, nous avons été infantilisés, la crise a mal été gérée... Il faut des responsables, « quoi qu’il en coûte ! »

Cependant, nous pouvons toujours nous libérer en demandant notre liberté à Celui qui nous la donne. Un certain Jésus devenu Christ. Qui nous a trouvés avant qu’on ne Le trouve. Ce n’est pas comme s’Il était parti en catimini en nous laissant nous dépatouiller seuls dans nos situations infernales. Quand nous Lui donnons accès à nos personnes, alors « ça décoiffe grave » parce qu’Il a déjà pardonné ! Et l’Amour peut reprendre le chemin de nos cœurs.

François Delorme-Duc
président du Conseil presbytéral

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