Édito

Soumission ou intelligence ?

01 mars 2020

Lors de mes nombreux déplacements professionnels, j’écoute France Inter en voiture. Un matin, l’invitée est une actrice et réalisatrice française qui dénonce l’absence des femmes réalisatrices dans les sélections des jurys de cinéma. Jusque-là, nous sommes tous d’accord, dans un monde trop masculin, on laisse peu de place aux femmes.

À cet instant, la journaliste qui mène l’interview, relève que les femmes chef d’entreprise perçoivent 20% de moins de rémunération que leurs homologues masculins. Elle dénonce une soumission volontaire des femmes. Celles-ci seraient tellement soumises historiquement à l’oppression masculine qu’elles n’arriveraient pas à se verser le même salaire.

Suis-je un indécrottable macho qui finalement, à l’instar de mes congénères de sexe masculin, ne voit plus ou pas les inégalités criantes ? Les hommes sont-ils toujours vraiment coupables ? Et si cette journaliste était dans le modèle conventionnel ?

Je m’explique. Plutôt que de considérer les femmes chef d’entreprise, dans cet exemple en particulier, comme soumises, baissant volontairement leur salaire, ne peut-on pas retourner la situation et reconnaitre que ces femmes sont plus intelligentes que les hommes. N’auraient-elles pas choisi volontairement de percevoir ce dont elles ont réellement besoin ? Ainsi, elles permettent, par exemple, à leur entreprise de réinvestir, créer de l’emploi ou de mieux rémunérer les salariés.

Il faut prôner l’égalité, j’en suis plus que convaincu, mais arrêtons de nous monter les uns contre les autres. Inspirons-nous plutôt des actions intelligentes des uns et des autres.

Nicolas Boutié
rédacteur en chef du Cep

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