Bible en action

Témoignage d'un prédicateur

01 avril 2018

Quand une photo prise à Jérusalem par une photographe et un texte écrit par un passionné de Bible se rencontrent, cela fait une belle page pour Échanges !

 

Jérusalem : lire la Bible au plus près
du Mur des Lamentations
©Sabine Toulas

 

La première, c'est le matin, en principe chaque jour de ma vie de retraité actif, même s'il arrive souvent que mon impatience et mon activisme me propulsent trop vite dans le faire. J'essaie alors de compenser autrement le rendez-vous manqué avec le texte du jour, car c'est un moment de pause salutaire. Un moment consacré à l'être, où je me reconnecte au spirituel.

Un moment de pause
L'étude du texte n'est pas l'essentiel. Une idée, une formulation, un commentaire de Parole pour tous peuvent émerger, me frapper, rejoindre une réflexion en cours, mais l'essentiel de ce rendez-vous matinal est ailleurs : me poser. Pour remercier et louer Dieu de m'être réveillé un jour de plus avec celle que j'aime. Prendre conscience de ma respiration et de tout ce qui m'entoure, avec la présence de notre Créateur. Respirer, en passant en « revue de prière » tous les miens, un par un. Et les personnes rencontrées ou accompagnées récemment, pour remettre leurs difficultés et leurs souffrances dans « la bonne main de Dieu », celles qui me posent problème pour demander l'aide de l'Esprit. Une façon de commencer la journée en adoptant le regard du Christ.

Le temps de l'étude
Ma deuxième manière de lire la Bible est celle du prédicateur laïc que je suis. Et là, c'est une autre chanson : sola scriptura oblige. Présider deux ou trois cultes par trimestre, c'est prêcher sur le texte prévu pour ce dimanche-là, qu'il me plaise ou non. Je le lis trois ou quatre semaines avant. Je cherche des pistes dans des commentaires. D'autres viennent spontanément, le texte s'invite dans mon quotidien. Des idées surgissent, que je note en vrac. Elles se recoupent, s'enrichissent, font des petits. L'Esprit fait son travail souterrain, cela me plaît et m'émerveille à chaque fois. La synthèse n'est satisfaisante que si elle peut s'énoncer en une phrase simple qui sera l'armature du culte tout entier. Il « n'y a plus qu'à » écrire : le danger est plus d'en faire trop que pas assez. Cette tâche me prend plusieurs heures. Impatient et activiste, mais poussif et laborieux parfois dans ce travail d'ajusteur perfectionniste ! Et jusqu'à la dernière minute, la prédication peut évoluer !

Jean-Michel SAUTTER,
Ceyreste

 

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