Interpellation

Trois défis à relever

01 juin 2019

30 ans après avoir quitté Saint-Étienne pour poursuivre ses études, Emmanuelle Seyboldt y est revenue pour participer à une conférence et à un culte-café-croissants.

La conférence portait sur les défis que notre Église a à relever à notre époque. La présidente du Conseil national en a évoqué trois principaux. Le premier point portait sur le refus de la nostalgie, il ne sert à rien de comparer hier et aujourd’hui, de pleurnicher sur ce qui n’est plus. Si regarder de temps à autre dans son rétroviseur est nécessaire, vouloir avancer en marche arrière est aberrant. Le second point insistait sur la prise de distance nécessaire avec la société technicienne utilitariste qui est la nôtre : la notion d’efficacité est extérieure à l’Évangile (ce qui n’est pas une excuse à l’inefficacité ou à la paresse) et Jésus ne s’adresse pas à « des gens », mais à des personnes dans leur singularité. Enfin, le troisième point rappelait que si beaucoup de nos Églises sont des groupes où l’on se sent bien, elles ont parfois tendance à cultiver un certain entre-soi : la vocation de notre Église est d’être multitudiniste, c’est-à-dire d’accepter en son sein toute personne qui le souhaite sans lui demander de justifier son parcours de foi ou ses éventuelles absences au culte.

Le culte portait lui aussi sur la notion d’Église, mais interrogeait plutôt les participants sur la finalité de l’Église. Si une Église n’est pas là pour fonctionner, elle est bien là pour quelque chose… Chaque participant avait bien une réponse à proposer.

Vincent Christeler
Saint-Étienne

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