Un an au sein de l’EPUdF en Vendée Ouest

01 décembre 2017

Jacques Hostetter est arrivé dans notre région en juillet 2016. Venu de Belgique, nous lui avons demandé ses impressions sur son ministère pastoral français un an après.

Plus d’un an déjà, c’est passé vite, trop vite ! J’ai dès maintenant l’impression que le temps va être trop court pour réaliser tout ce que nous nous sommes promis d’entreprendre avec le Conseil presbytéral et les membres actifs de la communauté : entraide, groupes de maison, antennes de La Roche-sur-Yon, des Sables d’Olonne, de Noirmoutier, de la Tranche-sur-Mer…

Des sollicitations paroissiales importantes

Il faut aimer parcourir de grands espaces quand on postule un tel ministère. C’est mon cas. En voiture, entre La Roche-sur-Yon et Noirmoutier, mon esprit vagabonde… Je pense au chemin parcouru et au continuum ; à ce premier Synode régional et à la nouvelle Confession de foi : des débats respectueux et une réelle convivialité. Cela fait du bien, d’autant plus qu’en Vendée je me sens un peu esseulé. Olivier Delachaux a quitté son poste durant l’année et me voici seul ministre pour tout le consistoire de Vendée. Heureusement, l’entente au sein dudit Consistoire est parfaite. Mais forcément cela multiplie les actes ecclésiastiques : baptêmes, bénédictions de mariages, enterrements, cultes spéciaux ; parfois au détriment d’autres tâches pastorales comme les visites et les entretiens pastoraux.
J’ai de temps à autre l’impression de parer au plus pressé tant les sollicitations paroissiales sont importantes. Mais j’ajoute, qu’après dix-sept années de ministère dans une même Église, à Liège, c’est aussi l’occasion de retrouver ici une « nouvelle jeunesse ».

Une fraternité sans faille

Une des qualités de l’EPUdF c’est de s’être largement ouverte au dialogue avec les autres religions et systèmes de pensée. Les amitiés judéo-chrétiennes, le dialogue chrétiens-musulmans, la Cimade, les relations avec la laïcité et les rencontres œcuméniques avec les collègues et les paroissiens catholiques portent des fruits. Même si nos prémices ne sont pas les mêmes, nous nous devons d’œuvrer dans un même sens : l’établissement d’un monde plus chaleureux, égalitaire, apaisé et rempli d’espérance.
Après un bilan aussi positif je m’interroge : Comment donc se fait-il qu’il n’y ait pas plus de jeunes intéressés par le ministère pastoral ? C’est aussi la question que nous nous sommes posée lors de notre pastorale du début du mois d’octobre. Notre président, Guillaume de Clermont, avait invité la présidente nationale, Emmanuelle Seyboldt, fraîchement élue. Son discours enthousiaste m’a touché, tout comme l’accueil de mes nouveaux collègues.
Ce furent deux journées enrichissantes à souhait. Des conférences bien préparées, des échanges de vues « porteurs de sens » et une fraternité sans faille. Décidemment, c’est ma relative solitude en Vendée qui pourrait être le seul aspect négatif. Eh bien non ! Sans avoir à le demander, un collègue me propose de me joindre aux rencontres pastorales de leur consistoire. J’y serai ! 

Jacques Hostetter-Mills

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