Edito

Une main tendue

01 mars 2018

Régulièrement se pose à notre mensuel la question de l'illustration de la fête de Pâques ...

Comment renouveler les classiques tombeau vide, croix vide, bourgeon, fleur d'amandier au cœur de l'hiver ? Plus fondamentalement, comment une photo peut-elle donner à percevoir ce qui se joue à Pâques ? Comment illustrer un événement aussi inattendu, incroyable, bouleversant ? Un événement qui nous parle de Dieu, dans lequel il se révèle comme jamais, dans lequel il nous rejoint comme jamais. Un événement que personne n'a réellement vu, mais dont pourtant témoignent avec force les quatre évangiles, dont la certitude a chamboulé l'apôtre Paul. Un événement où Dieu nous dit de façon nouvelle, à travers son Fils, qu'il est là, auprès de nous, même si nous sommes persécutés, rejetés. Qu'il est là, avec nous, quand nous souffrons, quand nous mourrons. Et que du cœur de la mort, il fait jaillir la vie...

Il me semble que la main qui, en couverture de ce numéro de mars, illustre le dossier sur la bienveillance, pourrait parler aussi de Pâques. Une main tendue, nue, fragile. On ne sait pas si elle offre ou si elle demande. En tout cas, elle cherche la relation, en toute confiance. Comme Dieu cherche à nous dire qu'il nous aime, sans rien imposer. « La bienveillance c’est l’espace où l’on accepte de trouver de la place grâce à l’arrivée de l’autre », lirez vous en page 8. Ce regard bienveillant que l'on a sur l'inattendu, l'inconnu, le surprenant, le déroutant, le bousculant, est un des fruits de la Résurrection. Il ouvre à une relation porteuse de vie nouvelle.

 

Au long des pages suivantes, vous découvrirez une vie d'Église, ici ou là, très stimulante : week-end biblique en famille, culte rock'n roll, paroisse en plein renouveau, artiste qui sait de quel bois... il faut éviter de se chauffer (!), rencontre de passionnés de communication... Et si vous êtes d'humeur chagrine, allez directement à la page 23. Un sourire malicieux vous attend.

 

 

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