Cinéma

Wonder-Woman

12 octobre 2017

Premier film cinématographique entièrement consacré à l’histoire d’une super héros, Wonder-Woman, qui a fait parler de lui avant sa sortie et très peu pendant. Et pour cause, le film est long, les acteurs quelque peu décevants, le scénario un peu fouillis. Malgré cela, le film constitue un excellent support catéchétique pour parler de la foi.

Il faut d’emblée être clair. Même si on est fan de l’univers des comics, cette première représentation à l’écran de Wonder woman est plus que décevante. Le film de 2h20 comporte d’indéniables longueurs. Le spectateur s’ennuie d’autant plus que les multiples scènes d’actions sont laborieuses. Enfin, l’interprète, Gal Gadot, est peu crédible dans son incarnation de Wonder-Woman, ses gestes sont mal assurés, souvent gauches.

Une bonne surprise

Elle provient de la thématique abordée : l’homme est-il bon ou mauvais par nature ? Est-il poussé par une force maléfique (Arès dans Wonder woman ou le Diable, Satan dans l’univers biblique) à accomplir des actes mauvais ? L’homme a-t-il son libre arbitre ? L’amazone pense que les hommes sont des jouets aux mains d’Arès, le Dieu de la guerre. Elle découvre qu’Arès ne les pousse pas à la méchanceté : ils l’accomplissent eux-mêmes. Le dieu de la guerre est dans une logique rétributive : « Tu avais raison Diana. Ils ne méritent pas notre aide. Ils ne méritent que la destruction. Ils ont toujours été et seront toujours faibles, cruels, égoïstes, capables des pires horreurs ». L’homme, par ses œuvres, doit « mériter » son salut. Comme dans le récit du Déluge, en somme. Constatant la méchanceté des hommes, Dieu détruit l’humanité. Le récit de la Genèse affirme que Dieu s’en repent. Il ne détruira plus jamais l’humanité. En Christ, le salut de l’homme est détaché de la question du mérite. Il se joue dans la foi.

Une bonne nouvelle

À la fin du film, l’amazone le dit clairement : « Tu te trompes sur les humains. Ils sont tout ce que tu dis mais aussi plein d’autres choses. Ce n’est pas le mérite qui compte. Ce qui compte c’est d’y croire. Moi, je crois en l’amour. » La perspective change. La foi, la confiance vient remplacée le mérite. L’homme n’est plus jugé à l’aune de ses actes, bons ou mauvais. Ce qui est regardé, c’est sa foi. Bien entendu, la foi en question dans le film, est une foi en l’homme.  À l’instar du capitaine Trevor qui montre une foi incroyable en l’humanité. Mais le parallèle avec la foi chrétienne est aisé. En Christ, ce qui compte, c’est la foi. Non pas une foi passive mais une foi qui engendre naturellement des œuvres d’amour. Une foi en l’amour fait chair : le Christ.

 

 

En savoir plus

Titre : Wonder Woman

Année : 2017

Réalisateur : Patty Jenkins

Acteurs : Gal Gadot, Chris Pine, Connie Nielsen

Résumé : C'était avant qu'elle ne devienne Wonder-Woman, à l'époque où elle était encore Diana, princesse des Amazones et combattante invincible. Un jour, un pilote américain s'écrase sur l'île paradisiaque où elle vit, à l'abri des fracas du monde. Lorsqu'il lui raconte qu'une guerre terrible fait rage à l'autre bout de la planète, Diana quitte son havre de paix, convaincue qu'elle doit enrayer la menace. En s'alliant aux hommes dans un combat destiné à mettre fin à la guerre, Diana découvrira toute l'étendue de ses pouvoirs… et son véritable destin.

Christophe Jacon.
Rédacteur en chef d'Ensemble.

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