Festival d’Angoulême

Zoom sur la BD chrétienne

01 avril 2020

Le 34e festival de la BD chrétienne a accueilli à Angoulême expositions, débats, rencontres, animations… Et aussi une veillée œcuménique au temple de l’EPUdF, une messe à la cathédrale, et un culte à l’Église évangélique libre.

La table ronde au temple d’Angoulême, animée par une journaliste de RCF, le 30 janvier © APVBD

Une présence possible grâce au travail commun des « bénévoles » réunis dans l’association BD Chrétienne Angoulême (BDCA, qui organise le prix international du même nom, voir PO de mars 2020) et dans l’Association protestante pour la valorisation de la BD (APVBD).
Ce festival, qui fonctionne en off du festival international de la bande dessinée est une vraie entreprise œcuménique.
La première présence de la BD chrétienne a été initiée il y a 34 ans par les deux pasteurs protestants d’Angoulême (réformé et libre), et ce sont les catholiques qui nous ont rejoints l’année suivante… La simple statistique démographique fait que les catholiques sont naturellement plus présents sur le terrain. Mais si on regarde le programme, les protestants et l’œcuménisme ont toute leur place dans les quatre jours du festival.

Une exposition

L’équipe de l’APVBD avait choisi cette année de proposer une exposition autour d’une très belle BD, Kivu, un cri pour déchirer l’empire du silence, dure, mais aussi pleine d’espoir !
Kivu, dessinée par Christophe Simon sur un scénario de Jean Van Hamme, est une fiction née du réel : on y rencontre des occidentaux pilleurs des ressources du Kivu – région à l’est du Congo – des miliciens esclavagistes, des médecins qui « réparent les femmes » victimes de ces barbares… Et aussi des résistants à la barbarie…
Comme les deux années précédentes, l’exposition était présentée par « îlots » autour des thèmes abordés dans la BD : esclavage moderne, victimes de la barbarie, hôpital de Panzi (celui du Dr Denis Mukwege, prix Nobel de la Paix 2018), résistants.

Et un film

En prélude à l’exposition, l’APVBD avait programmé la projection, au cinéma de la Cité du film, L’homme qui répare les femmes. Une centaine de personnes ont suivi la projection, nous ont dit avoir été « retournés » par ce documentaire de 2015.
Et pour illustrer « les violences faites aux femmes, en Afrique… Et ailleurs », une table ronde a réuni « Femmes solidaires », le dessinateur de Kivu, le Dr Saefati, obstétricien à Poitiers et Bplewa Sabourdin, danseur « artiviste », qui a travaillé plusieurs mois avec les femmes « en reconstruction » à Panzi.

Une exposition itinérante

En accord avec les auteurs et les éditions du Lombard, l’APVBD a réalisé une copie de l’exposition, qui peut être mise à disposition des associations et paroisses intéressées.

Renseignements par courriel : apvbd@laposte.net.

Il est toujours possible d’emprunter l’exposition D’un Martin à l’autre, réalisée en 2017 à l’occasion du 5centenaire des 95 thèses.

Gérard Discour

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