Mode d’emploi

Les différentes manières de prier

01 mars 2020

L’Église protestante unie d’Orléans a partagé cinq séances sur la prière, avec protestants et catholiques, sous la conduite de la pasteure Agnès Lefranc. Une participante raconte.

La prière est un vaste et présent « chemin » de notre vie de foi en Dieu et en Jésus-Christ. Pour les uns, cela est difficile à suivre régulièrement. Pour d’autres, la poursuite se fait, mais avec de l’aide. Luther, en 1535, disait à son barbier Pierre de commencer et de finir la journée dans la prière. Il lui recommandait de se méfier des pensées trompeuses comme : « attends encore un peu, tu prieras tout à l’heure… termine ceci ou cela d’abord ».

Méditer les Psaumes

La première séance a été consacrée au « Notre Père ». Nous avons constaté que nous récitions souvent trop vite, cette prière essentielle, ne prenant pas assez garde à ce qu’elle nous inspire, à ce qui reste de la lecture, à ce qui est important pour nous sans juger, mais de la remettre au Seigneur.
La deuxième séance nous a conduits à chanter des Psaumes et nous avons regardé deux vidéos. L’une venait de la communauté bénédictine du Loiret et l’autre des Diaconesses de Versailles. Les sœurs nous ont fait part de leur joie à méditer des Psaumes, souvent dans la journée, seule ou en communauté.
La séance suivante s’est passée en petits groupes de cinq ou six personnes. Nous l’avons appelée : « prière d’alliance » !

 

Comment le matin et le soir présenter sa journée au Seigneur. Le matin, en demandant son Esprit et son aide ; le soir, en lui disant « merci », et « pardon » pour les erreurs et les manquements de la journée.

Faire silence

Une bibliste catholique, Françoise Lesavre, est venue nous parler, lors de la quatrième séance, de la prière ignacienne. Après avoir évoqué la vie d’Ignace de Loyola et son combat vers la prière, nous avons réfléchi à la manière de prier un texte biblique, comment le voir, l’entendre, le goûter et dialoguer ensuite avec le Seigneur. La notion de « sens » est très présente chez Ignace. Nous devons nous souvenir que pour passer ce moment d’intimité avec Dieu, nous devons faire silence en notre cœur et adopter une position de notre corps qui l’apaise. Nous demandons son Esprit pour mieux le connaître, l’aimer, le suivre avec plus d’attention.

Réciter les Béatitudes

La dernière séance a été animée par le pasteur Guy Balestier de la région parisienne. Il nous a parlé de la Fraternité de Veilleurs, fondée à la fin du XIXe siècle par Wilfried Monod et son fils Théodore. Le matin, dans l’office de la Lumière, ils chantent les psaumes et le « Notre Père » ; à midi dans l’office de la Flamme, ils confessent leur foi et récitent les Béatitudes. À l’office du soir, les Veilleurs demandent la Paix, font une relecture de leur journée et intercèdent dans l’Amour du prochain. Tout être humain peut être « Veilleur » s’il accepte cette règle simple et croit au Seigneur Jésus.
Pour prier, il est souhaitable d’être dans une position confortable, à un moment choisi par chacun. Et pour que l’esprit ne « saute » pas sans arrêt d’une pensée à une autre, il faut s’obliger à fixer un objet précis. Méditer permet que l’instant présent devienne une « Action de grâce » vers Dieu. Le silence permet de découvrir un face-à-face avec Dieu et dans la longue tradition chrétienne, le « méditant chrétien » n’est jamais seul. Nous invoquons la présence de l’Esprit et dans le silence nous pouvons dire : « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute ».

Marguerite

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