Arrêt sur parole

« Tu peux, tu mets ; tu ne peux pas, tu prends. »

02 janvier 2024

En jouant avec mon téléphone, je tombe sur ce message sur Facebook : « Tu peux, tu mets ; tu ne peux pas, tu prends. » C’est écrit sur une pancarte accrochée à la grille d’entrée d’un immeuble. Au pied de cet écriteau, un cageot avec des victuailles, des boîtes de conserve laissées à la générosité ou à la disposition du passant.

Crédit : Pixabay
Crédit : Pixabay

La formule retient mon attention car le proverbe populaire dit plutôt « Quand on veut, on peut ! » On peut pouvoir mais si on ne veut pas, rien ne se passe ! La volonté, la décision, le choix d’agir est déterminante. Cela tombe bien en cette période de vœux et de bonnes résolutions.

En même temps cela a des limites car on peut vouloir mais ne pas pouvoir.

Dans le message sur mon téléphone aucune mention de la volonté. L’action est une évidence. Si le pouvoir d’agir est là alors le faire est comme une obligation morale. Il n’y a pas la place pour le « Je peux mais je ne veux pas » ou le « Je peux mais j’hésite… Je voudrais m’assurer avant de… »

Si tu peux, tu mets, si tu ne peux pas, tu prends.

Dans notre contexte de précarité grandissante pour les gens de la rue, pour des jeunes, des personnes âgées, isolées, seules, cette injonction fait réfléchir. Elle est percutante. Elle appelle à la responsabilité et à la solidarité.

Le Christ aurait-il dit cette phrase ?

À l’homme malade depuis 38 ans, couché au bord de la piscine Béthesda, il demande « Veux-tu guérir ? » La réponse à cette question et la suite révèlent la différence entre l’entraide, l’action sociale et l’offre du salut : « Lève-toi, prends ton lit et marche. »

Quand le pouvoir, le vouloir et l’agir sont alignés, accordés, une vie libre et debout est rendue possible.

Que Dieu nous fasse le cadeau pour cette nouvelle année de cette adéquation gagnante !

Valérie Mitrani
Paroles protestantes Est-Montbéliard

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